A travers ces quelques lignes, découvrez le patrimoine de votre commune. L'origine du nom "Le Bois d'Himont" correspond en fait à un nom de personne.
Un peu d'histoire avant de démarrer.
Bois-Himont est paroisse en 1261 et forme un demi-fief de baubert, dépendant d'Etelan. Au "Bois de la Royauté", disparu dans les années 1970, des tranchées, témoins des rudes combats menés par le roi Henri IV en 1592, sont encore visibles. Le 5 mai 1592, au temps de la ligue, Henri IV conduit au combat 1000 Hollandais dans ce bois où sont logés 2000 Espagnols. Henri IV reste maître du terrain , malgré l'attaque d'une armée espagnole de 6000 hommes. A la fin du XIXème siècle, la commune compte environ 250 habitants. Aujourd'hui, elle est en compte un peu plus de 500.
Commençons par l'église Saint-Laurent :
Date du XIIIème - XVIème - XVIIème siècle. Presque entièrement reconstruite au XVIIème siècle, l'église conserve un pan du mur du XVIème et une porte en anse de panier du XIIIème siècle.
Elle se niche en bordure du parc du château dans un cadre qui vient d'être requalifié par des travaux paysagers la rendant plus visible de la rue, et surtout, plus accessible.
La construction elle-même a fait l'objet de toutes les attentions de la Commune depuis une trentaine d'années et, avec une couverture en bon état, une maçonnerie extérieure sur les murs refaite à pierre vue, elle donne l'impression de robustesse et de solidité.
A l'intérieur, tout est sobre et accueillant.
C'est en dépassant la poutre de gloire, c'est-à-dire à partir de l'entrée du choeur que certaines faiblesses apparaissent au niveau du sol à proximité de l'autel et à l'entrée de la sacristie, au niveau de la partie supérieure du retable qui a la charge des six statues classées.
Un peu plus loin dans la sacristie, et en partie basse, toute la maçonnerie et toutes les boiseries en lambris sont à renover. C'est dans cette partie de l'édifice que le conseil municipal, aidé dans ses choix par la conservatrice départementale des éficies culturels non protégés, a décidé la mise en place d'un programme de travaux de sauvegarde, tant sur l'édifice lui-même que sur les statues qui font la curiosité du site.
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L'église en travaux
Il y a quelques années déjà, les bancs ont été refaits.
Aujourd'hui, un important dispositif de travaux est mis en place. Commencé fin 2019, ce chantier d'envergure, devrait se terminer courant juillet 2020.
Plusieurs corps de métier doivent intervenir pour redonner à notre église un peu de fraîcheur.
- Entreprise Esther ALBENDEA à Dieppe pour la restauration d'une Litre seigneuriale du 18ème siècle ainsi qu'un tableau et son cadre.
- Entreprise GIORDANI à Rouen pour la restauration de 6 statues
- Entreprise Franck THIOLLENT pour la mise aux normes d'une armoire électrique, plus l'éclairage
- Entreprise Serge VILLAMAUX pour la maçonnerie (réfection de joints et reprise du carrelage)
- Entreprise Jean-Louis DEVAUX pour les boiseries et l'autel.
Ces travaux ont pu bénéficier d'une aide du Département (25 %), de la DRAC (40 %) pour les oeuvres classées et de l'Etat au titre de la DETR pour les travaux de sauvegarde et de mise aux normes.
Rénovation de la Litre seigneuriale
L'église Saint-Laurent compte pas moins de 11 vestiges des armoiries dans les parements de l'église. On estime qu'à l'origine, elle en comptait au moins 16 ! Elles datent du XVIIIème siècle. L'auteur est inconnu. Aujourd'hui, presque invisibles. L'une d'entre-elles vient d'être renovée. Il s'agit en fait de peinture murale au sec sur mortier de chaux. |
Rénovation du tableau
Titre du tableau : Vision de la mort du Christ par un moine bénédictin. Auteur inconnu. XIXème siècle. Huile sur toile. |
Rénovation des statues
SAINT ADRIEN Pierre polychrome du 17ème siècle. Il vit au IVème siècle, sous le règne de l'empereur Maximien, dont il est officier de l'armée. Convaincu par la foi des chrétiens qu'il doit martyriser, il se convertit. Arrêté, sa femme vient le voir en prison et loue sa foi et son courage. Il est martyrisé, puis on lui tranche les pieds et les mains sur une enclume. Son martyre n'explique pas la spécialité qu'on lui reconnaît comme saint antipesteux, et ce, dès le Moyen Age. Avec le temps, sa vocation a évolué vers les maladies contagieuses, la protection des épidémies. |
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SAINT SEBASTIEN pierre polychrome du 17ème siècle. |
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SAINT LOUIS Bois polychrome du 17ème siècle. |
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SAINT ROMAIN bois polychrome 17ème siècle |
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SAINT PIERRE bois polychrome 17ème siècle |
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SAINT LAURENT Pierre polychrome et attributs en bois 17ème siècle Dictons.
Intercessions.
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La Chapelle Saint-Guillaume-du-Désert
Sur la route qui relie le hameau du Bosc à Bosc au hameau de Bellefosse et non loin du hameau de la Fèvrerie, on trouve une petite route et une pancarte indiquant la direction de Saint-Guillaume. Ce domaine de St Guillaume du Désert, de son vrai nom, est connu pour sa Chapelle toujours existante et bien entretenue. Ce qu'on connaît moins, mais que vous allez découvrir au fil de ces lignes, c'est l'histoire et l'origine de cette ancienne seigneurie qui se situe sur le territoire de notre village. |
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Origine : Le fief de St Guillaume qui faisait partie du comté de Maulévrier, fut donné par le Roi de France Philippe VI de Valois (1) (neveu de Philippe IV Le Bel) au sieur de la Bunodière, pour le récompenser de sa conduite héroïque lors de la bataille de St Omer en 1340. Il avait tué en combat singulier 3 seigneurs flamands. St Guillaume, avant de se faire moine après le décès de son épouse, fut l'un des lieutenants de Charlemagne et combattit les Sarrasins. |
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Cette chapelle est en bique et silex. Elle est aussi appelée Saint-Guillaume-du-Désert-des-Vallées. Elle est fondée au XVème siècle. Vendue à la révolution, elle est refaite en 1828 par un certain Vauquelin. Cette chapelle dont le patron Saint-Guillaume, était Duc d'Aquitaine, est le lieu d'un pèlerinage pour la guérison des animaux, chaque lundi de Pentecôte. La porte du bâtiment se trouvant à côté de la Chapelle, date du XVème siècle. En effet, le fief de St Guillaume est un fief du comté de Maulévrier. En 1793, pendant la Révolution, la chapelle fut vendue quasiment en ruines. En 1828 (sous le règne de Charles XI), elle fut réparée avec l'aspect qu'elle a de nos jours. Les armoiries en relief sur ses murs, sont celles d'Antoine de la Bunodière et de son épouse Catherine d'Esmalleville, seigneurs de St Guillaume. |
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Saint-Guillaume est aujourd'hui le siège d'une exploitation agricole occupée par la famille Modard. | |
La Croix du Vey : XVIème siècle, Bois de Saint-Guillaume Cette croix est érigée en 1518 par Guillaume du Vey à la suite d'un meurtre commis par ce seigneur. On peut lire sur celle-ci, refaite à plusieurs reprises, l'inscription suivante : "l'an mil cinq cent dix huit, Guillaume du Vey a fait faire cette croix. Priez Dieu pour lui".
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Le château
Le château date des XVIII et XIXème siècles. Brique et pierre Le château actuel remplace une imposante bâtisse aujourd'hui disparue. Bâti au XVIIIè, le château est agrandi à la fin du XIXème siècle par l'architecte rouennais René Martin qui lui adjoint notamment deux ailes de style Louis XV. Avec son colombier circulaire et ses parterres, le château de Bois-Himont est surnommé "le Petit Versailles". |
Le colombier du château